Le Week End promet d’être ensoleillé et Jean Roset a tenu parole.
Vers 17h, j’arrive le vendredi 15 juin sur la grande place rouge, lieu de concours des Fit et Fun. Panorama idyllique aux abords du lac, entouré d’arbres et à 5 minutes de la place de fête, que demander de mieux ! J’y retrouve les 21 aides-juges vaudois que j’ai convoqué. Grande participation vaudoise (3 neuchâtelois seulement) pour assurer la journée de concours du lendemain. Les responsables FF étant vaudois, cela aurait-il eu une certaine influence hihihi ? Il faut juste remarquer que sans nos aides-juges, le concours n’aurait pas pu avoir lieu ! Dommage pour une romande, du peu d’intérêt de participation des autres cantons.
Pour bien commencer le WE, nous partageons tous ensemble un repas sur la terrasse du restaurant du Vignoble à Peseux ; avant de se rendre au « Chanet », lieu de logement. L’endroit est tranquille et magnifique, perché sur la colline, la vue est de plus grandiose.
Nous sommes plus de 80 (groupe multi-âges vaudois compris) à dormir dans ce lieu et je ne sais pas pourquoi, je me retrouve responsable de la clé et de la gestion de l’endroit ! 2 étages de chambres à 2 lits (prisés par les juges) et un dortoir (env.40 lits) au dernier étage ; tout paraît bien. Nous allons coucher pas trop tard, vu la longue journée de demain, mais c’est sans compter que l’on m’appelle vers minuit pour m’annoncer l’arrivée de groupes (qui ont fini la répétition du gala) et qui n’ont pas d’endroit pour aller dormir. Jusqu’à 3 h du mat, j’officie comme « concierge », pour accueillir les gymnastes. Le grand bémol, c’est que le dortoir du haut est sans aucune lumière ; pas facile d’emmener des groupes à tâtons pour trouver un lit disponible et ne pas déranger les occupants déjà endormis !
Le réveil sonnant à 5h30 a bien failli passer par la fenêtre le lendemain matin.
Après une douche bien froide pour essayer de décoller les yeux, on embarque pour aller chercher notre matériel de juges à l’accueil de la patinoire. C’est la course pour trouver les bons et se faire livrer des collations. Un café vite avaler et un croissant sous le bras, nous nous rendons sur les terrains FF. Il est 7h15, les terrains n’ont pas fini d’être montés, nous devons installer tables, chaises et petits matériels ; impossible que je fasse une mise au point avec les juges avant le début des concours. Nous pouvons enfin commencer avec 20 minutes de retard, même les juges neuchâtelois ne sont pas présents, pfff, ça commence bien ! Nous rattrapons le retard et la journée se déroule sans autres soucis. Les 35 équipes participantes sont satisfaites du bon déroulement du concours. Cette discipline ouverte aux dames, hommes et seniors fait partie du concours le plus prisé par le catégorie d’âges 35+. Le volley fait encore un peu de demande auprès des messieurs ; très peu d’athlétisme ou pour compléter un concours en 3 parties et quant à la gymnastique c’est carrément un sacerdoce de se présenter dans cette discipline. Et pourtant nous l’avons fait et bien fait, malgré les blessures au talon, cheville, poignet, dos, etc. et l’absence des 2 hommes faisant partie de l’équipe. Hé oui !fait pas bon prendre de l’âge, on est moins « solides » hihi !
3 sociétés participantes en production libre : Düdingen, Attalens et nous.
C’est à 15h40 que nous nous présentons sur le praticable. Toutes de blanches vêtues, nous exposons nos 4’32’’ avec sourire et remplies d’oxygène pour assurer le tempo grandissant et virevoltant de la production. Le public en redemande et les juges nous gratifient d’un 8.72, préconisant plus d’effets de « surprises » et « d’accents », mais également un manque de tenue ! Evidemment, nous ne sommes que des dames sans spécification et pas des ex GR ! Peut-être aurions-nous du « brouter » différemment hihihi ! Quoi ? Vous comprenez rien ! Vous nous retrouverez au gala UGL du 9 février 2013 et pourrez alors vous imprégnez de notre ambiance « du bonheur dans le pré » Nous finissons 2ème ex aequo avec Attalens. Merci aux 20 dames renforcées par les sociétés de LV et du canton (Echallens, Aubonne, Blonay, La Tour-de-Peilz) pour avoir joyeusement et amicalement travaillé cette production. Bravo et merci à tous ceux qui sont venus nous encourager.
J’ai la chance avec mes 2 collègues responsables des FF d’être invitée au cocktail dinatoire organisé par le CO de l’URG. Nous sommes attendus sous tente avec musique (jazz) pour les élocutions des principaux dirigeants. Les petits fours sont succulents ; mais nous nous attardons pas ayant donné rendez-vous aux gymnastes pour distribution des bons pour le lendemain.
Le gala à la patinoire termine cette journée, nous y allons en masse. Il fait très chaud dans ces gradins et la 1ère partie me semble interminable. Certaines démonstrations n’ont pas vraiment leur place et le fait de travailler avec orchestre et chanteurs en Live me laisse perplexe. J’ai du tendre l’oreille plusieurs fois pour reconnaître le morceau de musique, qui ainsi interprété ne donnait aucune impulsion à certaines productions. L’entracte nous permet de respirer un peu. La 2ème partie me semble plus vivante et plus enchanteresse ; peut-être que je suis trop fatiguée pour apprécier vraiment le spectacle. Il est quand même minuit lorsque nous sortons des gradins, je suis au bout du rouleau et n’aspire qu’à retrouver mon lit. Certaines ont encore assez d’adrénaline pour aller finir la soirée à la disco ; mais mon pied me faisant souffrir, je décide de retourner sagement au Chanet. Mais oui les copines, je vous réserve des matelas ! Je laisse, cette fois, la porte du logement ouverte, retenue avec un caillou, afin de ne pas passer la nuit à l’ouvrir ; mais, mais… le problème est autre. Les personnes rentrent à des heures différentes (toujours pas de lumière dans les 2 derniers étages) et se « battent » pour trouver un matelas de libre dans la nuit. J’avais annoncé 70 personnes et il n’y en a visiblement que 60 lits ! Dans les méandres des couloirs, accompagnée de ma lampe de poche, je parcoure les lieux à la recherche d’éventuels matelas perdus, d’autres s’installent sur des couches de couettes dans diverses salles et corridors, le dortoir étant inaccessible. Bref ! la nuit est à nouveau de tout repos ! Les « mètres »d’escaliers n’ayant pas favorisé la guérison de mon talon.
J’ai demandé que le logement soit libéré pour 8h30 le lendemain et quand je fais le tour d’investigations pour le contrôle des lieux, il n’y a presque plus personne. Mes collègues, ayant elles bien dormi, sont inexistantes. Je me dis encore, que c’est formidable de mettre près de 80 personnes dans un lieu sans éclairage et que nous avons eu de la chance que personne ne se soit pris les pieds dans les escaliers et finisse aux urgences.
Après remise des clés et doléances, j’ai un petit moment pour aller voir les finales de gymnastique à la Riveraine. Les GD y joue leur 3ème place en libre, magnifique ! Attention, vous « flirtez » avec les lignes ! Bravo les filles.
A 12h, j’ai donné rendez-vous aux 170 gymnastes du groupe multi-âges vaudois à la patinoire pour une répétition en vue de la clôture. Avant nous, doivent répéter les bannières sous la direction de Rose-Marie Müller ; mais cette dernière officie aux finales et il ont 45min de retard. On attend patiemment dans les gradins qu’ils répètent pour pouvoir le faire à notre tour, tout en réglant les petits « couacs » de perte ou d’oubli de « frite » (objet de travail pour la production). Quand enfin, on nous donne la possibilité de prendre des positions, on nous stresse pour aller plus vite (alors que nous avions 1h pour nous) et on nous réduit le plan de travail. Zen, restons Zen ! On nous envoie en attente pendant toute la clôture dans la petite patinoire contigüe ; puis à la dernière minute, avant que ça commence, non ! Vous devez être dans les gradins ! Pff, vite des sms pour essayer de faire passer le message à un grand nombre.
La cérémonie dure, dure, avec des productions entre chaque podium. Tout le monde en a ras-le-bol. Les sociétés gagnantes qui ont reçu leur coupe s’en vont petit à petit. J’ai la chance de pouvoir remettre la coupe aux finalistes des FF ; mais comme ils ne reçoivent pas les résultats avant la clôture, bon nombre sont rentrés hier après le concours, pour ne pas revenir aujourd’hui ! Les podiums sont à moitié vides comme les gradins d’ailleurs.
Enfin, c’est la fin et nous pouvons nous produire avec un extrait (env.9’) de la production d’ouverture de la GYA 2011 (vous pouvez la retrouver sur youtube). Grand succès ; nous avons clôturé cette fête en beauté, comme ambassadeur de la prochaine romande en 2018 qui sera en terres vaudoises.
C’est avec des yeux remplis d’images et d’émotions et après des embrassades de félicitations que je peux prendre le chemin de la maison, complètement vidée, le talon en lambeau et le cœur un peu triste d’une histoire qui se termine, mais tellement fière de vous.
Ceci racontant un peu l’ambiance de ce 2ème WE à Neuchâtel, je vous souhaite à tous un excellent été et de belles vacances reposantes pour attaquer la suite… soit le gala UGL et la FFG en juin 2013.
May